Perdue Honeymoon Hotel



La paix, mais aussi la mer. Élégamment baptisée deniz en turc, elle se peinture dans le coin des yeux à chaque tournant de la route en têtes d’épingle jusqu’à Kabak, où l’asphalte fait place à des sentiers de terre qui débouchent sur une plage quasi déserte. Suspendu au creux des montagnes, à une heure au sud de Fethiye, ce minuscule hameau aligne de petits potagers et des cabanes de bois rond, où jeunes écolos et adeptes de yoga viennent regarder passer le temps en buvant du çay. Une jeune Albertaine fuit justement le vacarme de Toronto en louant un bungalow sous les arbres pour quelques jours, avec l’idée de parcourir un tronçon de la voie lycienne. Ce chemin sauvage, qui ratisse 500 kilomètres de côte entre Fethiye et Antalya et où s’éparpillent les ruines de l’ancienne Lycie, traverse la végétation en terrasses de Kabak pour surplomber les eaux turquoise de la vallée des Papillons. Il faut bien un brin d’aventure, rigole Michelle, tant Kabak est tranquille - mais elle ne marchera pas longtemps, le vertige ayant eu raison d’elle. Possiblement originaires de Crète, une île grecque de la Méditerranée, les Lyciens ont laissé derrière eux nombre de cités éparpillées, célèbres pour leurs tombeaux rupestres — dont deux postés à l’entrée de Kayaköy, qui dateraient du IVe siècle avant Jésus-Christ. Véritables paradis du randonneur, les sentiers de la voie lycienne sont balisés par deux traits de peinture à même les pierres et rallient entre autres les ruines de Patara et de Xanthos, l’ancienne capitale de la Lycie, classée avec sa voisine Létoon au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ceux qui voudront voir jusqu’aux vestiges les plus reculés devront toutefois sillonner la côte et la campagne en voiture, le très bon réseau d’autobus et de dolmus turcs ayant ses limites.








































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